Je ne vous ai même pas encore vraiment expliqué les raisons de mon départ à Sept-Îles, contrée lointaine de la Côte-Nord, au-delà du 50ème parallèle, au Québec.
Je fais un stage en écologie marine par l’intermédiaire de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ). Je travaille au sein d’un organisme sans but lucratif, l’AMIK (Agence Mamu Innu Kaikusseht qui signifie « Ensemble les pêcheurs autochtones » en Innu, http://www.l-amik.ca/) qui gère le développement des pêches de 7 communautés autochtones de la Côte-Nord. Je participe avec la biologiste et la chargée de projet de l’AMIK au projet intitulé « Implication des communautés autochtones dans la protection des espèces marines en péril du Saint-Laurent et de leurs habitats ». Ce projet implique un volet recherche et un volet sensibilisation.
En ce qui concerne le volet recherche, il s’agit de faire l’inventaire des poissons dans les herbiers de zostères présents sur le territoire de quatre communautés innues de la Côte-Nord (Essipit, Uashat-Maliotenam, Ekuanitshit et Unamen shipu). La zostère est une plante marine, à racines, qui croît près des rives, des baies et des estuaires peu profonds. Elle joue le rôle de pouponnière pour de nombreuses espèces de poissons et de garde-manger pour les oiseaux. Elle est donc capitale dans le maintien de la biodiversité du fleuve Saint-Laurent. Des assistants de terrain autochtones sont formés pour nous aider et pour acquérir les techniques de pêche et d’échantillonnage de poissons.
A côté de ce travail d’inventaire, une campagne de sensibilisation est organisée pour que la population innue prenne conscience de l’importance de préserver les espèces marines en péril et l’environnement marin en général. Des ateliers seront organisés pour les élèves des écoles primaires innues.
Une dernière partie du projet implique le survol aérien de la Basse-Côte-Nord pour caractériser les herbiers de zostères de cette région mais aussi pour peut-être découvrir des échoueries de morses, une espèce qui est censée avoir disparu du Golfe du Saint-Laurent mais qui a encore était observée de temps à autre.
Comme vous pouvez le constater, je ne vais certainement pas trouver le temps long jusqu’à l’automne. Un dur labeur m’attend mais un labeur en or!
Voici la localisation géographique des quatre communautés dans lesquelles nous allons voyager :
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